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lundi 8 avril 2013

Lexicographie et lexicologie (définition)

La lexicographie et la lexicologie consistent deux disciplines sœurs qu’on a du mal à distinguer : la lexicologie s’intéresse à l’étude du lexique ou du vocabulaire d’une langue et là on se trouve face à plusieurs points de vue :
  • Point de vu sémantique : à ce niveau on passera obligatoirement par des éléments tels que :
  1. La synonymie : deux mots sont dits synonymes lorsqu’ils désignent la même chose,la même personne ou la même idée et qu’ils sont de la même classe grammaticale {verbes, noms, adjectifs, ou adverbes}. Exemple instituteur;professeur;enseignant ou encore inventer_créer_imaginer. enfin cette synonymie peut être bloquée ;)
  2. L’homonymie : c’est la relation entre des homonymes, c’est-à-dire entre des mots d’une langue qui ont la même forme orale et/ou écrite mais des sens différents. L’homonymie est un cas particulier d’ambiguïté, ici de sens (cas de polysémie, càd des mots à plusieurs sens). Il existe plusieurs sortes d’homonymes : √ Les homographes qui sont des mots qui s’écrivent de la même façon mais qui n’ont pas le même sens. Exemple une pêche (= un fruit) et une pêche (de poissons) √ Les homophones sont tous les mots qui se prononcent de la même façon mais dont l’orthographe change. Exemple un bal / une balle ou il a un collier à son cou (homophone grammatical)
  3. La paronymie : les paronymes sont des mots présentant d’importantes similitudes sur le plan de la graphie, mais qui n’ont pas du tout la même signification. Exemple accidentincident ou allocationallocution
  4. L’antonymie : les mots antonymes sont des mots qui appartiennent à la même classe, mais dont la signification est opposée. Exemple aimer/haïr ou vérité/mensonge
  5. L’hyperonymie : Rapport d’inclusion entre des unités lexicales, considéré comme orienté du plus général au plus spécifique. (C’est l’inverse de l’hyponymie.) [Chien est dans un rapport d'hyperonymie avec basset, caniche, etc.]
  6. L’hyponymie : Rapport d’inclusion entre des unités lexicales, considéré comme orienté du plus spécifique au plus général. (C’est l’inverse de l’hyperonymie.) [Chien est dans un rapport d'hyponymie avec carnivore, animal, etc.]
  • Point de vue morphologique : à ce niveau c’est la structure des mots qui est examiné, la composition de ces dernier et là plusieurs éléments intervient, par exemple :
  1. La dérivation : pour former un nouveau mot par dérivation, on ajoute un préfixe ou un suffixe à un mot ou à un radical déjà attesté.local -> localiser -> localisation -> localisation crédibiliser -> décrédibiliser global -> globalisation
  2. La composition :c’est la juxtaposition de deux éléments (au moins) qui peuvent servir par ailleurs de bases à des dérivés ; c’est-à-dire des éléments qui existent à l’état libre, des mots simples souvent (dans la composition populaire, ordinaire : un bébé-éprouvette) ; ou des éléments qui ne pourraient pas exister en français à l’état libre (ex : radicaux latins ou grecs) mais pourraient engendrer quand même des dérivés (il existe des dérivations savantes, dont le radical est pris sur le latin).
    • La composition populaire
      La composition la plus courante associe deux mots (il n’est pas impossible d’en réunir davantage, mais ce n’est pas la tradition française), qui ont une existence autonome par ailleurs en français. Ils peuvent être soudés on non, reliés ou non (par une préposition), ils sont souvent accolés par un trait d’union. Il y a ainsi en français une grande création de noms composés, quelques adjectifs, et quelques verbes, généralement anciens.
      Seul l’usage décide si on met un trait d’union ou non, si on colle les mots ou non : un lieu dit / lieu-dit ou lieudit selon les dictionnaires. Les groupes avec préposition ne prennent pas souvent de trait d’union : une salle à manger, un arc de triomphe, mais un arc-en-ciel.
    •  La composition savante
      Une certaine variété des mots composés français utilise des emprunts aux langues anciennes qui sont à la base de notre culture, le latin et le grec. Les langues voisines, comme l’allemand, ne connaissent pas ce procédé de formation, ce qui pose des problèmes de traduction. Ce sont des mots dits « savants », médicaux, techniques, scientifiques, philosophiques, etc., qui se forment ainsi. La composition savante (appelée aussi interfixation) se définit donc comme la juxtaposition de deux radicaux (au moins) d’origine latine ou grecque, avec addition éventuelle d’un suffixe (-ie / -iste), qui donnera la catégorie, le genre, et permettra de faire par exemple le tri entre la spécialité et le spécialiste (biologie / biologiste).
Quand à la lexicographie, elle porte sur la confection des dictionnaires, c’est à dire la manière de structurer le lexique en liste pour pouvoir en fixer le sens et la graphie.

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